Les activités humaines et leurs implications en ce qui concerne les animaux (et pourquoi il faut changer la donne).

L’équitation
(Merci à Susan Kershaw  pour la traduction en français) 

L’équitation, tout comme posséder des animaux de compagnies, est un sujet de controverse. Bien sûr, nous sommes contre l’exploitation de chevaux pour la course: chaque année, pendant les courses et l’entraînement, d’innombrables chevaux meurent ou sont blessés et doivent être abattus.  

Une raison pour laquelle les chevaux de course ne peuvent pas être sauvés quand ils se cassent une patte est que ces chevaux ont été élevés pour la vitesse. Cela implique que leurs os sont plus légers et, quoi que très forts, ils ont tendance à voler en éclats, ce qui peut endommager les tissus mous tels que les vaisseaux sanguins, les tendons et les nerfs et rendre impossible la récupération.  http://www.theweek.co.uk/62872/why-do-they-shoot-horses-with-broken-legs

En plus, beaucoup des milliers de poulains nés chaque année ne sont pas faits pour la course et on doit s’en débarrasser, ainsi que des milliers de chevaux qui sont en fin de carrière. http://www.animalaid.org.uk/h/n/CAMPAIGNS/horse//1263//
Les courses de chevaux sont tout simplement une autre sorte d’entreprise et comme nous l’avons vu ailleurs, c’est l’argent et non le bien-être animal qui prime. http://www.animalaid.org.uk/h/n/CAMPAIGNS/horse//1263//  

Mais pour ce qui est des gens qui ont des chevaux comme animaux de compagnie?
Quand on aborde ce sujet, on reçoit des réponses passionnées de propriétaires de chevaux qui avouent, comme tout autre propriétaire d’un animal de compagnie, aimer leur animal de tout cœur et le soigner le mieux possible.  Nous considérons que dans ce cas, à condition que les cinq libertés soient respectées, il serait acceptable d’avoir un cheval comme animal de compagnie. Malheureusement, beaucoup de gens qui achètent un cheval n’apprécient pas vraiment les frais et le temps nécessaires pour bien soigner l’animal. D’ailleurs, un cheval peut vivre très longtemps : plus de 20 ans n’est pas exceptionnel, ce qui implique un engagement à long terme de la part du propriétaire avec le risque qu’un enfant pour lequel on a acheté un cheval pourrait de lasser du hobby et délaisser le cheval. Peut s’ensuivre la négligence envers le cheval ou, pour s’en débarrasser, sa vente à une personne peu convenable.  
Photos par Steven Franks   

Nous ne sommes pas favorables à l’équitation: nous sommes contre les méthodes coercitives d’entraînement et l’utilisation de fouets, d’éperons et de mors pour contrôler les chevaux. Le mors a beau avoir l’air inoffensif, c’est un outil pour infliger une pression et causer de la douleur. D’après un article évalué par des pairs dans le Journal de Sciences Vétérinaires Équines, l’utilisation du mors « … constitue une atteinte au bien-être animal, un danger pour la santé et un handicap à la performance. » http://www.bitlessbridle.com/pathophysiology.pdf

Les cavaliers prétendent que le cheval a besoin d’être monté: pour l’exercice, pour le distraire, ou simplement parce que le propriétaire croit que le cheval aime être monté. Les deux premières affirmations ne nécessitent pas que le cheval soit monté, tandis que la dernière est impossible à prouver. Les adeptes de l’équitation soutiennent que le poids d’un cavalier qui ne pèse que 75 kg est insignifiant pour un cheval qui pèse 5-600 kg. Cependant, le dos du cheval n’est pas fait pour porter un poids, alors le cavalier gêne la posture et le pas naturels du cheval. Aussi, quand le cheval est en mouvement et que ses sabots frappent le sol, la décélération ainsi générée amplifie l’effet du poids, de la même façon que rester immobile avec un sac à dos lourd est moins contraignant pour les articulations et les ligaments que de courir et sauter avec ce fardeau sur le dos. En fait, une étude allemande a fait des radios des dos de 295 chevaux et seulement  8.5% des chevaux ne montraient pas d’altérations délétères.    https://www.pdf-archive.com/2014/09/23/xraysalterationonspinal/xraysalterationonspinal.pdf
Le cheval a évolué pour errer librement avec d’autres chevaux dans des espaces assez étendus pour leur permettre de manger à volonté et profiter pleinement de leur liberté. Nous considérons que ce n’est pas bon de leur priver de cette autonomie pour privilégier le plaisir occasionnel d’un propriétaire.  

Le Bien-être Chevalin Mondial (World Horse Welfare) et l’Eurogroupe pour Animaux (Eurogroup for Animals) ont publié un rapport sur le nombre de chevaux  dans l’UE, comment on s’en sert et la façon dont on s’en occupe. http://www.worldhorsewelfare.org/Removing-the-Blinkers