Les activités humaines en relation avec des animaux et leurs conséquences (et pourquoi on devrait les arrêter)

Elevage (industriel) (mammifères, oiseaux et reptiles) pour leurs peaux (cuir) et fourrure, laine, duvets (plumes d’oie), soie etc.

La Laine

« Bonjour, comment ça va ? Ca ne va pas être long, asseyez-vous ! Désirez-vous quelque chose à boire en attendant ? Un café au lait. Bien. Je reviens dans un instant. » 

C’est ainsi que ça peut se passer avant que vous vous fassiez couper les cheveux. Ce n’est pas pareil pour les moutons: vous avez le choix de retourner dans le salon, le mouton (s’il survit) non.

Les tondeurs de moutons sont payés d’après le nombre de moutons qu’ils tondent et non d’après l’état dans lequel ils laissent le mouton. Au lieu d’un siège confortable après un shampooing agréable à l’eau tiède et un peu de massage du cuir chevelu, le mouton est pour la plupart du temps jeté à terre, cloué au sol et tondu pendant qu’il se débat désespéramment pour s’échapper. Des enregistrements de caméras clandestins montrent des tondeurs dépassés qui perdent leur calme et tapent, cognent, donnent des coups de pied et les étouffent même. Les moutons souffrent souvent de coupures d’oreilles, de mamelles et de queues à cause d’une tonte précipitée, bâclée et sans aucun égard pour leur bien-être, blessures qui ne sont la plupart du temps pas soignées. Bien sûr, on ne leur donne pas d’analgésique. Si le tondeur cause une grande blessure il va souvent la recoudre lui-même et là encore sans analgésique et sans traitement ultérieur. 
Mais ce n’est pas seulement la tonte qui est douloureuse pour le mouton: on perce les oreilles des agneaux pour le marquage, leur coupe souvent les queues et on les castre si ce sont des béliers qu’on n’utilise pas pour l’élevage. Il va sans dire que toutes ces opérations se passent sans anesthésie. Et quand le mouton adulte n’est plus propre à la laine il ne va pas à la retraite. Il est envoyé à l’abattoir pour sa viande. Dans le cas de moutons australiens cela pourra impliquer un long voyage jusqu’au Moyen Orient où on va les égorger sans étourdissement préalable.

Comme avec tout élevage de bétail il y a un dommage environnemental. Le surpâturage épuise les sols et mène à la désertification. Les moutons sont des ruminants et produisent environ 10 kilos de méthane par tête et par an Source : http://file.scirp.org/pdf/JEP_2014112614380312.pdf. Le méthane est un gaz à effet de serre très puissant, environ 75 fois plus puissant que le dioxyde de carbone. Cela veut dire que les émissions de gaz d’un seul mouton sont égales à la combustion d’environ 300 litres d’essence : assez pour rouler quelques milliers de kilomètres ! En plus, leur excréments peuvent contaminer des sources d’eau tout comme les produits chimiques dans lesquels ils sont plongés pour la protection contre des parasites.
Porter de la laine n’est pas nécessaire : il y a des alternatives synthétiques qui font très bien l’affaire. Alors pour moins de souffrance animale et un environnement plus propre, ne portez plus de laine !
Photo Le monde de la laine : National Geographic Mai 1988

(Merci à Marilou van der Dussen pour la traduction en français)