La Sensibilité des Animaux : une Vérité qui Dérange 2 (par apport à la "Vérité qui Dérange" 1) 
(Merci à Marilou van der Dussen pour la traduction en français) 

Nous avons pensé que ce serait une bonne idée de nous pencher sur les sentiments des animaux , ce que ça signifie et sur la preuve qu’ils en ont. Cela s’est avéré bien plus compliqué que nous pensions. L’obstacle principal n’est autre que de trouver une définition que tout le monde accepte. A travers le temps, des chercheurs ont montré entre autres que certains animaux peuvent manipuler des outils, se reconnaître dans des miroirs et d’autres s’inquiéter et perdre le sommeil quand ils sont perturbés. Tout ceci et plus est interprété comme signes de sentiment. Néanmoins il semble qu’aussitôt des scientifiques démontrent qu’un certain comportement fait preuve d’un signe de sensibilité, tout un tas d’autres chercheurs apparaissent pour l’infirmer. Cela me fait penser au débat sur le changement climatique. La base scientifique du changement climatique fut tout d’abord expliquée par Arrhenius en 1895. Depuis nous avons appris davantage à ce sujet et on a pu observer ses effets, et pourtant il se trouvent toujours des personnes qui persistent à le nier. La raison est tout à fait évident : on gagne énormément à vendre du pétrole et s’élever contre le changement climatique diminuera considérablement ces bénéfices. 
On gagne également beaucoup d’argent quand on exploite des animaux. Si nous les traitons comme des créatures sensibles nous ne pourrons plus les manger, les scalper ou les plumer, les utiliser pour nos loisirs, les soumettre à des expériences etc. Avec autant d’argent à la clef il n’est guère surprenant qu’il y ait des divergences sur la sensibilité des animaux. Plutôt que d’entrer dans un débat sur ce qui définit « sensibilité », nous allons utiliser un principe qui date de 1789 quand Jeremy Bentham réfléchissait, « ….. la question n’est pas, « peuvent-ils raisonner? »  ni « peuvent-ils parler? » mais « peuvent-ils souffrir? » Y a-t-il vraiment un doute sur le fait que des animaux peuvent souffrir et éprouver des émotions ?

En 2013 Helen Proctor et al ont examiné environ 2,562 documents scientifiques qui ont mentionné des sentiments d’animaux. (voir le document en anglais http://www.mdpi.com/2076-2615/3/3/882/pdf )
Ce qui fut intéressant c’est qu’uniquement une poignée (16) se soit préoccupée de la question si des animaux puissent éprouver des sentiments. Le restant (2.546) l’a accepté comme un fait établi : la majorité de ces documents avait un lien avec la recherche pharmaceutique relatif à la peur, au stress, l’anxiété, la dépression et la douleur. Il semble tout à fait évident aux chercheurs que les animaux éprouvent ces sentiments et qu’ils peuvent être mesurés et évalués scientifiquement sinon leur recherche ne serait pas validée.
Que les animaux éprouvent des sentiments n’est bien entendu pas une surprise pour quelqu’un qui possède un animal de compagnie (ou en est possédé dans le cas d’un chat ;-) ). Nous savons qu’ils ne sont pas des automates sans cerveau ou des machines. Mais même si vous ne possédez pas d’animal de compagnie et que vous ne croyez pas que les animaux puissent éprouver des sentiments, comment réagissez-vous vis-à-vis de gens qui maltraitent les animaux ? Resteriez-vous sans rien faire quand un enfant arrache les ailes d’un papillon ou regarderiez-vous quelqu’un torturer un chat ou un singe ? Ne ressentiriez-vous pas du dégoût intense ? Vous devriez car cela vous rendrait service indirectement : la cruauté vis-à-vis des animaux est intimement liée à d’autres crimes. (document en anglais  https://www.hg.or/rticle.asp?id=8011 )

Peut-être que seulement un petit pourcentage de gens qui maltraitent les animaux d’une façon « illégale » commettra d’autres crimes mais qu’en est-il de ceux qui le font d’une façon « autorisée » contre rétribution ? N’est-il pas plus facile pour eux de dépasser les limites ? Nous avons observé pendant des manifestations pacifiques contre la tauromachie, l’exploitation des animaux dans les cirques et les conditions déplorables dans les abattoirs comment les manifestants ont été menacés, maltraités et même attaqués physiquement par les promoteurs de ces pratiques violentes. Est-ce parce que leur travail les entraîne vers la violence ? Pour citer Tolstoi : «  Aussi longtemps qu’il y aura l’exploitation d’animaux il y aura des champs de bataille. »

Alors, si vous ne voulez pas arrêter d’exploiter des animaux pour les animaux, faites-le pour votre propre bien. 

Les pages suivantes traitent les activités humaines avec les animaux et leurs implications et pourquoi nous devrons les arrêter.