Comment agir pour changer la donne ?
Merci à Susan Kershaw pour la traduction de l'Anglais 

La fenêtre d’Overton: pourquoi il faut continuer à parler de l’anti spécisme ?
Si vous voulez changer la société il faut en discuter. La fenêtre d’Overton part du concept qu’il y a une ouverture pour ce qui est acceptable à mettre sur la table de discussion 

De chaque côté de cette fenêtre (l'image à droite en anglais illustre le phénomène concernant la liberté ; More Freedom = plus de liberté; Less Freedom= moins de liberté) il existe des extrêmes qui dépassent les bornes de ce qui est considéré comme acceptable. Au fur et à mesure qu’on entre, d’un côté ou de l’autre, dans l’ouverture, le sujet de conversation passe de non acceptable, pour aller vers la limite de l’acceptabilité, ensuite à extrême, puis controversé, jusqu’à devenir monnaie courante quand on arrive en plein milieu de la fenêtre. Puis, on suit le parcours inverse en  passant de la monnaie courante du milieu, vers ce qui est controversé, puis extrême, ensuite à la limite de l’acceptable, pour arriver enfin jusque dans le royaume de l’inacceptable.   

Ce parcours n’est pas déterminé d’avance. Il dépend du milieu culturel. Par exemple: au Royaume Uni,  le « National Health Service” est considéré comme un sujet de discussion central et non controversé. Aux Etats-Unis, par contre, ce concept est controversé et serait considéré par certaines personnes comme du communisme outré.  La candidature de Bernie Sanders comme candidat des Democrats à l’élection présidentielle aux USA a changé la fenêtre pour le changement climatique : quoi que Hilary Clinton fût nommée, elle ne pouvait pas ignorer la position de Sanders vis-à-vis du changement climatique. Elle a donc été obligée d’en discuter. Pourtant, ce virement entre ce qui est acceptable ou non peut aller dans les deux sens, pour le bien ou pour le mal, comme on a pu le voir dans le vote pour ou contre le Brexit au Royaume Uni. Des racistes, qui, avant le référendum, n’osaient pas déclarer publiquement  leur xénophobie, se sentaient habilités par le référendum : Pour eux, la fenêtre d’Overton semblait s’être ouverte en leur faveur. Selon la police du Royaume Uni, le nombre de crimes motivés par la haine aurait augmenté de 46% au cours de la semaine qui a suivi le vote.  

De notre point de vue, dans le domaine de l’antispécisme, quoi qu’on ait l’impression quelquefois de se cogner la tête contre un mur, nous avons quand  même de l’influence et nous avons un effet sur le déplacement de la fenêtre d’Overton. Autrefois, si vous vous déclariez végétar(l)ien, on vous regardait comme un extra-terrestre. Maintenant, votre interlocuteur est susceptible de répondre que lui aussi essaie de manger moins de viande, de produits laitiers etc. Donc, tout n’est pas perdu d’avance. Souvenez-vous, nous autres, les  végétar(l)iens ne sommes pas d’une autre planète – nous sommes de l'avenir !

Pourquoi est-ce qu’on fait du mal aux animaux et qu’on les exploite ?
La motivation de loin la plus pressante est pécuniaire: l’éleveur de bétail, l’éleveur d’animaux de compagnie, le pêcheur, le dompteur de lions et ainsi de suite font tous de l’argent par l’exploitation d’animaux. Est-ce qu’ils continueraient leurs exploitations si le profit ne figurait pas dans l’équation?  Dans la plupart des cas, non, ce qui nous donne un outil redoutable: arrêter de leur donner de l’argent. La tactique évidente est de ne plus acheter leurs produits ou leurs services. En plus, nous pouvons leur enlever leurs subventions, tant directes comme les subventions agricoles qu’indirectes en leur faisant payer le véritable prix des dommages environnementaux qu’ils ont causés. Une autre méthode serait d’appliquer strictement la législation : en France, par exemple, les inspecteurs sont si peu nombreux qu’un élevage risque d’être contrôlé seulement une fois toutes les deux décades et même quand on constate des contraventions les autorités sont peu disposées à fermer l’élevage.

Ne manger plus de viande, d’œufs et de produits laitiers, ou en manger moins. 
La chose la plus efficace que vous puissiez faire est de ne plus manger de viande. Ce geste épargnera la mort de jusqu’à 200 animaux par an, selon vos actuelles habitudes alimentaires. Si vous devenez végétalien et ne mangez plus d’œufs, de produits laitiers et d’autres produits d’origine animale vous sauverez probablement deux de plus.  Même si vous n’êtes pas encore prêt à franchir le pas pour devenir végétarien ou végétalien stricte, essayez donc de réduire la quantité et la fréquence de vos portions de viande et d’avoir quelques jours sans viande. Un lundi sans viande, à condition de ne pas rattraper pendant le reste de la semaine, sauverait environ 30 animaux par an.  Plus d’infos en suivant ce lien : 

Évitez le cuir, la fourrure, la laine, le duvet ou les plumes d’oie et la soie
Lire les étiquettes des vêtements que vous achetez et renseignez-vous sur la provenance des produits.

Choisissez des produits non testés sur des animaux
Les informations ne manquent pas sur Internet pour vous indiquer les produits qui ont été testés sur des animaux. Par exemple PETA vous permet de chercher dans leur propre base de données : database. Vous avez la possibilité de chercher par compagnie, par nom ou par produit.  

Évitez de rendre visite aux cirques, aux parcs marins ou aux zoos et encouragez les autres de suivre votre exemple. 
Ces attractions ne sont pas éducatives parce qu’elles ne vous montrent pas les animaux dans leur environnement naturel. Visitez plutôt des réserves de la nature où les animaux sont protégés et respectés.   

Faites partie d’une association locale
Ayant géré une association pendant quelques années, nous savons que les associations ont grand besoin d’aide. Beaucoup n’ont aucune subvention de l’état et seraient ravies si vous pouvez leur offrir votre aide pendant votre temps libre. Que ce soit pour aider avec les animaux, aider avec des événements pour faire des fonds, partager des informations sur Facebook ou Twitter, participer à leurs campagnes et assister à leurs manifestations, votre aide sera précieuse. D’ailleurs, c’est une façon agréable de se faire de belles rencontres parmi des gens qui partagent vos idées. 

Assistez aux manifestations dans votre région

Signez des pétitions 
Les pétitions font vraiment une différence. 

Racontez-nous votre histoire 
Si vous avez une histoire à raconter pour expliquer comment vous êtes devenu conscient du spécisme, ou un récit des actions que vous avez menées ou que vous comptez mener pour combattre le spécisme, faites-le-nous savoir en remplissant le formulaire ci-dessous:

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Une illustration de la fenêtre d'Overton