Soyez un cinq et gardez les en vie ! Si vous êtes un quatre, vous pouvez en faire plus !

Merci à Marilou van der Dussen pour la traduction de l'anglais


Au cours de l'évolution de notre société nous sommes passés par cinq stades d'alimentation.*


Le stade un est celui qu'on appelle fréquemment chasseur/cueilleur et qui est caractérisé par la cueillette des aliments : cela nous mène à un régime contenant beaucoup d'hydrates de carbone et peu de graisse.


Ensuite vient le stade deux : le début de l'agriculture qui comporte souvent des famines, puis pendant le stade trois les famines reculent et les revenus augmentent. L'augmentation des revenus nous mène vers le stade quatre caractérisé par une abondance de nourriture (malsaine) comme des huiles, graisses et produits animaux et leur cortège associé mais non communiqué de maladies dégénératives : diabètes, obésité, hypertension, accidents vasculaires, cancer, maladies cardio-vasculaires etc. C'est le stade de développement de la plupart des sociétés occidentales ensemble avec beaucoup de pays asiatiques qui y aspirent.


Stade cinq est la transition vers une alimentation saine et équilibrée basée sur davantage de fruits, légumes et céréales et peu ou pas de viande.


La transition vers le stade cinq est un changement comportemental et n'est pas encouragé par la société en général qui comprend surtout de consommateurs de produits animaux. Manger des produits animaux est considéré comme la norme et elle est renforcée par les medias dans les films, la littérature, les magazines où presque tous les repas montrés comportent des produits animaux. En plus, les produits animaux représentent de grandes entreprises, qui dépensent beaucoup d'argent en publicité pour que les consommateurs continuent dans cette voie. Grâce à tous ces messages positifs, la plupart des consommateurs ne se rendent même pas compte qu'ils encourent des dangers pour leur santé en mangeant de la viande et croient que les vegans et les végétariens mettent leur santé en danger en suivant leur régime étrange.


Un des problèmes du mouvement vegan/végétarien sont les extrémistes qui regardent de haut les gens qui n'ont pas progressé comme eux. Je ne pense pas que cela soit correct : quelques personnes éprouvent plus de difficulté que d'autres à changer leurs habitudes alimentaires tout comme quelques-uns cessent de fumer plus difficilement que d'autres. Si on vit dans un entourage qui encourage le véganisme, il est bien plus facile de devenir vegan que si on travaille dans l'industrie de la viande. Chaque fois qu'on ne mange pas de viande, poisson, d'œufs ou un laitage à un repas, on aide à sauver des vies animales, à réduire la pollution environnementale et à améliorer sa propre santé, mais ce sont là des bénéfices qui ne sont pas immédiatement visibles. A mon avis, ceux qui ont opéré la transition d'abandonner des produits animaux ou ceux qui en ont pris le chemin méritent une récompense immédiate pour chaque progrès qu'ils font.


Disons que les vegans qui sont passés au stade cinq en ne consommant pas de produits animaux du tout sont au niveau 5. Ceux qui n'ont pas de tendances vegan ou végétariennes sont au niveau 4. Ils mangent probablement trois repas par jour par semaine, dont la plupart, si pas tous, comprennent quelques sortes de viande, poisson, laitage ou produit à base d'œufs. Cela leur donne vingt et une occasions par semaines de progresser pour devenir un "5" en supprimant des produits animaux de leur repas. S'ils mangent deux repas vegan par semaine ils ont progressé d'un dixième sur le chemin qui mène au niveau 5. Ils sont maintenant à 4.1. C'est déjà en moyenne sauver les vies d'environ vingt animaux par an. Mangez 4 fois vegan par semaine et vous obtiendrez le niveau 4.2 et sauvez quarante animaux par an etc. Cette récompense n'est pas seulement immédiate mais procure également une motivation pour progresser.


A mon avis, on sauvera plus de vies animales et humaines par la diminution de la consommation de produits animaux de beaucoup de personnes que par une seule personne qui devient vegan. Alors pourquoi ne pas expliquer à vos amis et connaissances l'histoire des niveaux d'alimentation et leur demander à quel niveau ils se situent. Et puis de les encourager de ne pas manger de produits animaux pendant deux repas supplémentaires par semaine pour progresser vers un cinq et maintenir des animaux en vie.


*Plus d'info au sujet des cinq stades ici :

http://geog.ucsb.edu/~carr/wordpress/wp-content/uploads/2014/08/The-Nutrition-Transition-Geography-Oxford-Bibliographies-.pdf