Les activités humaines en relation avec des animaux et leurs conséquences (et pourquoi on devrait les arrêter)

L'agriculture pour la viande, les oeufs et les produits laitiers
(Merci à Marilou van der Dussen pour la traduction en français) 

L'exemple le plus large et le plus répandu du spécisme est, bien sûr, la consommation d'animaux avec plus de 50 milliards d'animaux de terre et même un plus grand nombre d'animaux aquatiques qui sont tués tous les ans. Pourquoi n'est-ce pas juste? A notre avis, une des raisons pourquoi ce n'est pas juste, c'est que nous privons l'animal de son droit de vivre. Vient ensuite que la plupart de ces animaux sont élevés dans des conditions qui les font souffrir parce qu’elles ne conviennent pas à leurs besoins physiologiques et biologiques. Ils sont enfin abattus dans des conditions qui causent du stress et les font souffrir encore davantage. Il y a assez d'informations à ce sujet sur internet, facile à trouver, alors nous n'allons pas nous attarder sur les détails sordides.

Quelques-unes des excuses formulées pour justifier la consommation d'animaux c'est que c'est naturel, qu'on l'a fait pendant des années, la bible le permet, les animaux sont des créatures inférieures, c'est légal, on doit l'accepter, c'est nécessaire pour l'économie. Les mêmes raisons ont déjà été utilisées pour justifier l'esclavage et elles sont tout autant de fausses excuses pour la consommation de viande que pour garder des esclaves.
Bien entendu, tout le monde ne pourra pas être persuadé par des arguments éthiques ou moraux, surtout s'ils n'adhèrent pas au concept que les animaux sont des êtres sensibles. Alors voici quelques arguments supplémentaires contre la consommation de viande et de produits d'origine animale. Manger de la viande crée de la famine ailleurs. L'agriculture mondiale produit assez pour nourrir tout le monde. Pourtant, un grand nombre de gens ont faim. En partie, on peut attribuer ça à la distribution, mais cela est aussi causé par l'utilisation des récoltes pour nourrir le bétail. Il a été estimé que les céréales pour la nourriture des animaux d'élevage pourraient nourrir presque 4 milliards de personnes. Il n'est pas efficient de donner des récoltes aux animaux et ensuite de les manger, parce qu’ils utilisent une partie des nutriments et de l'énergie contenue dans ces récoltes pour eux-mêmes. Pour le bœuf, on peut compter jusqu'à 15.000 calories de céréales nécessaires pour produire 1.000 calories de viande. Il en faut moins pour d'autres animaux, les volailles ont le meilleur rendement avec 2000 calories de nourriture  pour 1000 calories de viande. Source: Compassion in World Farming 

Dans beaucoup de pays pauvres on tire plus de bénéfice de la vente des récoltes pour l’alimentation de l’élevage que pour l’alimentation des gens. Par ailleurs, dans quelques pays où les gens meurent de faim ils exportent de la nourriture. Ne trouvez-vous pas que c’est complètement aberrant ?
Mais si le calvaire d’autres humains ne représente pas une raison suffisante pour abandonner la consommation de viande et de produits animaux, qu’en est-il de l’environnement ? Etant donné que l’élevage nécessite plus de céréales que l’utilisation directe de ces céréales pour l’alimentation humaine, il a également plus d’impact sur l’environnement : plus d’eau, engrais, pesticides, herbicides, essence pour le transport, plus de terrains etc. Il nécessite aussi une plus grande utilisation d’antibiotiques et d’hormones. Et comme personne n’ignore « ce qui entre, doit sortir », on doit aussi traiter les déchets : des gaz des ruminants et les gaz à effets de serre émis par le bétail aux lacs de boue de lisier des fermes de cochons et d’hormones dans l’eau des rivières, l’élevage de bétail cause de plus en plus de dommages environnementaux.

Mais même si l’environnement ne fait pas partie de vos préoccupations, que dire de l’argent !? Un régime végan ou végétarien est moins cher qu’un régime à base de viande. C’est pourtant évident, même si l’éleveur de poulet peut acheter ses aliments moins cher que vous, ils en ont bien plus besoin. Il faut aussi tenir compte de tous les autres frais : logements, pétrole, électricité, personnel, transport, abattage et le découpe de corps morts de sorte que le client les trouve avenants.
Et en dernier lieu, mais pas le moins important, il y a les aspects du point de vue santé. Des études médicales peuvent être frustrantes pour quelqu’un qui a une formation technique : les gens sont différents, alors les conclusions tirées d’une étude ne seront pas forcément valables pour d’autres personnes. Ce n’est pas comme en technique quand, si on construit un avion et qu’il vole, tous les autres feront pareil. C’est pour cette raison qu’il semble y avoir des tas d’avis conflictuels sur ce qui est bon pour nous et ce qu’il faudrait plutôt éviter. Néanmoins, l’Organisation Mondiale de la Santé a récemment classé la viande rouge ainsi que la charcuterie comme probablement cancérigènes. Source: http://www.who.int/features/qa/cancer-red-meat/fr/
Il semble de toute façon clair que plus les pays prospèrent et plus la consommation de viande augmente, l’obésité de la population augmente tout autant. Ce qui devrait aussi nous inquiéter c’est l’utilisation excessive d’antibiotiques dans l’élevage qui rend les microbes résistants.

Devenir végétarien ou même juste réduire la consommation de viande sauvera bien entendu les vies et épargnera la souffrance à tous ces animaux qui sinon seraient élevés et abattus pour la consommation. Pourtant, les œufs et les produits laitiers provoquent également une partie de souffrance.

Vaches, chèvres et moutons ne produisent du lait que s’ils ont eu un petit. Pour le producteur de lait la plupart de ces petits ne sont pas désirés puisque le lait leur est destiné et s’ils le boivent, il ne peut pas le vendre. Beaucoup seront abattus peu de temps après leur naissance. Une petite partie des femelles pourra être utilisée pour remplacer des membres du cheptel moins productifs, mais le reste et les mâles n’ont que peu de valeur pour le fermier. Quelques veaux seront gardés pour faire du « veau » et seront abattus après quelques mois. Tous seront séparés de leurs mères très jeunes : une source de stress et de douleur pour tous les deux et une cause majeure de maladies qui nécessitent alors le recours aux antibiotiques.
L’industrie de l’œuf a aussi un grand problème avec les mâles : ils ne pondent pas d’œufs. Mis à part quelques coqs pour l’élevage, dès que leur sexe a été déterminé les poussins mâles du jour sont condamnés à mort. Là aussi, internet peut nous fournir un nombre de vidéos dans lesquels on nous montre le sort cruel de ces poussins.

En adoptant un régime végan vous pouvez mettre fin à ces pratiques qui persistent uniquement parce qu’on continue à acheter ces produits.   

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