Les activités humaines en relation avec des animaux et leurs conséquences (et pourquoi on devrait les arrêter)
L'élevage Laitier
(Merci à Marilou van der Dussen pour la traduction en français)
Un fermier demande un traitement pour sa vache dépressive
Un fermier laitier de Vreeland au Pays-Bas est venu avec sa vache déprimée à la ferme « Les joyeux lurons » à Amstelveen parce qu’ils sont connus pour s’occuper d’animaux de ferme en détresse. Le cas de cette vache était vraiment spécial. Elle n’arrivait pas à se faire au stress de produire à la ferme laitière. Elle ne s’intégrait pas aux autres et devint solitaire. Le fermier l’appelait « la vache triste ». Puis, récemment après une délivrance extrêmement pénible, le veau s’est noyé. La vache est restée pendant des jours sans bouger à la place où le petit était mort. Elle était tout seule et en deuil.
Comme cette vache triste était devenue un «problème» pour le fermier laitier, on voulait la faire abattre. Mais à la place, le fermier a fait appel à la ferme « les joyeux lurons » pour voir si la vache ne pourrait pas y vivre. Daphné le chef de famille a étudié le cas de la vache triste et découvert une possibilité de mieux vivre pour l’animal. Elle avait, en effet, rencontré un jeune veau mâle très dynamique sur le chemin du marché de bétail et convaincu le propriétaire de le lui laisser.
Maintenant lui et la vache triste vivent heureux ensemble dans la famille des « joyeux lurons » au « paradis des cochons » comme Daphné appelle sa ferme. La première partie du traitement de la vache triste fut un succès : le petit veau dynamique lui a redonné l’envie de vivre uniquement en lui permettant de l’allaiter.
La vache et le veau ont partagé une expérience qui devrait être la norme.
Vous pouvez lire l'histoire en entier en néerlandais et vous trouvez les photos de ce sauvetage sur notre site:
Ceci est seulement une histoire parmi beaucoup qui circulent sur Internet où vous pourrez découvrir le calvaire des vaches laitières dû à la production de lait. Quand je vais à la gym vêtu de mon T-shirt « Meat is Murder » (La viande c’est l’assassinat), les gens semblent comprendre ce que je veux dire, c’est-à-dire que nous ne voulons pas que des animaux soient tués pour de la viande. Pourtant quand je porte mon T-shirt « Dairy has killed Me » (Les laitages m’ont tué) avec la reproduction d’un veau, on me regarde souvent d’une façon dubitative. Tout le monde ne semble pas connaître la relation entre le lait et la vache.
Laissez-moi vous expliquer : Alors comme pour les humains une vache ne donne pas de lait sans avoir auparavant eu un veau. Quand la génisse est âgée d’un peu plus d’un an elle est inséminée avec le sperme d’un taureau. Comment produit-on ce sperme? Les méthodes varient. Quelques taureaux montent des cadres recouverts de peaux de vache et éjaculent dans des tubes de caoutchouc munis de bouteilles au bout. Quelques-uns montent d’autres bouvillons qu’on appellent « aguicheurs » et qu’on retire au moment crucial pour le remplacer par un homme muni d’un vagin artificiel. Une autre méthode consiste à laisser le taureau monter une vache et d’ensuite en extraire le sperme. Si un taureau a besoin d’aide on lui applique des sprays imitant des odeurs de vaches en chaleur. Une façon plus douloureuse, mais de plus en plus utilisée, est l’électro-éjaculation. L’électro-éjaculation implique l’application d’une série de pulsions électriques de basse-fréquence sur la région pelvienne qui provoque l’éjaculation.
Wikipédia l’explique très bien : Une sonde électrique est introduite dans le rectum proche de la prostate. La sonde envoie un courant alternatif, couramment 12 à 24 volts, sinusoïdal, à une fréquence de 60 Hz, avec un courant normalement limité à 500 mA, bien que certains appareils puissent délivrer un courant allant jusqu’à 1 A. La sonde est activée pendant une ou deux secondes, c’est ce qu’on appelle un cycle de stimulation. L’éjaculation se produit normalement après 2 – 3 cycles de stimulation.
Cette procédure n’est pas menée sous anesthésie. On conseille d’immobiliser le taureau de sorte qu’il ne puisse pas bouger d’avant en arrière ou de droite à gauche. Les taureaux essaient normalement d’échapper à ce traitement et poussent des cris désespérés, mais les fermiers sont persuadés que ce procédé n’est pas douloureux. On vous laisse juges. En ce qui nous concerne, nous croyons au dicton « Ne faites pas aux autres ce que vous ne voudriez qu’on vous fasse ! »
Le veau de l’histoire de la vache triste est devenu ce magnifique taureau, Bulle. A son premier anniversaire Bulle tétait encore sa mère adoptive. Source : http://www.famillebofkont.nl/
Donner naissance à son veau est bien entendu également une expérience douloureuse pour la vache tout comme cela l’est pour une mère humaine. Quelques vaches sont traitées avec des analgésiques quand il y a des problèmes. Beaucoup ne sont pas traitées du tout. Quand les veaux naissent et sont en bonne santé (et on estime qu’on perd 2 à 5 pc des veaux pendant le vêlage), la vache et le veau ne restent ensemble que pour environ 12 heures après la naissance. Après l’examen de la vache, on la met dans un autre groupe, c’est-à-dire le grand groupe laitier, et le veau va dans une huche à veau individuelle. La période de séparation est extrêmement éprouvante aussi bien pour le veau que pour la vache. On peut entendre les vaches appeler leurs veaux pendant des jours et des jours sans fin et elles peuvent devenir assez agressives quand le fermier les sépare de leurs veaux. Pendant cette période vache et veau développent souvent des maladies. La boiterie des vaches en fait partie et est très fréquente pendant les premières semaines après le vêlage. Chaque cas de boiterie coûte cher car la vache produit moins de lait et sa fertilité est moindre. Au lieu de les traiter on a tendance à les faire abattre.
Un autre problème de santé est la mastite, une infection du pis qui est très douloureux pour la vache. Dans les cas extrêmes la mastite peut provoquer la mort. Il y a beaucoup de raisons pourquoi les vaches font des mastites : consanguinité, négligences dans l’hygiène et les conditions sanitaires et production élevée de lait en font partie. Pour essayer d’améliorer l’hygiène du pis et du lait on procède dans beaucoup de fermes à l’ablation de la queue sans anesthésie ce qui est très douloureux. Cela a à nouveau des conséquences désastreuses pour le bien-être de la vache parce que sans queue la vache souffre davantage d’attaques et de morsures car elle ne peut pas chasser les mouches.
Les vaches qui ont des mastites sont traitées avec des antibiotiques et leur lait doit être gardé à part. Les fermiers qui enfreindraient cette prescription paieraient de lourdes amendes. Et pourtant, aux Etats-Unis, quelques fermiers ont réussi à échapper à cette règle. Ces fermiers ont utilisé des antibiotiques que des tests de routine ne détectent pas parce qu’ils ne sont pas censés être donnés aux vaches de toutes façons.
Alors, là aussi, pour éviter tous ces problèmes et parce que les vaches sont aisément remplacées il est plus facile pour un fermier d’envoyer ces vaches malades à l’abattoir.
En étant encore traiter, plus de 10 semaines après le vêlage, la vache est à nouveau inséminée pour garder la production de lait au top. Ainsi la vache est pleine la plupart du temps de sa vie productrice de lait. Une vache pourrait dans des conditions normales vivre jusqu’à au moins 20 ans. Dans des fermes laitières on les liquide après 4 – 5 ans quand la production de lait diminue.
Maintenant qu’arrive-t-il aux veaux ? Si le veau est une femelle, on peut le garder pour remplacer un membre du cheptel. La mâles sont fusillés ou tués par d’autres moyens à la naissance ou immédiatement après. S’il n’est pas tué, il est vendu une semaine après la naissance à 8 semaines quand il est sevré pour l’élevage de bœuf ou de veau rosé. Pour le moment les prix de veaux mâles étant très bas en Europe beaucoup de veaux sont tués.
Et la voilà, Mem, la vache triste qui n’est plus triste du tout Source : http://www.familiebofkont.nl/
Quand dans le passé les troupeaux de vaches étaient plutôt petits, la plupart des fermiers ont augmenté le nombre des vaches et pour des raisons pratiques elles sont gardées dans de vastes étables. En France, nous avons suivi le cas d’un fermier qui a eu la permission de bâtir une ferme à 1000 vaches, c.a.d. 500 vaches, 500 génisses et veaux. Déjà après quelques mois de fonctionnement un ex-travailleur donnait des informations à la presse comme quoi les bêtes étaient épuisées, que la nourriture était moisie, la plupart des vaches boiteuses, que les animaux n’étaient pas traités et en souffrance et qu’il y avait également un fort pourcentage de décès : 2 – 3 vaches et 5 veaux mouraient toutes les semaines. Il est évident que le bien-être animal dans ce genre de fermes n’est pas une priorité. Il est toujours surprenant d’apprendre comment les fermiers peuvent prétendre que les animaux sont bien traités quand on sait combien il est exigeant de s’occuper d’un grand nombre d’animaux. Notre plus grande quantité de poules a été 45 à un certain moment et, même là, il a été difficile de suivre le bien-être de chaque animal.
Pour être bref, à travers les années les vaches sont devenues des machines de production de lait avec des séquelles sur leur santé et leur bien-être émotionnel, la moitié des veaux est devenue un déchet à liquider. Ce sont ces raisons qui nous ont amené à écarter les produits laitiers de nos assiettes, surtout qu’il y a de plus en plus de produits alternatifs au fromage, yaourt, lait etc. disponibles dans la plupart des supermarchés.
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